De fait les teeshirts se déclinent à l'infini : Vous achetez des feuilles de transfert dans votre boutique informatique, vous piquez une image sur internet (click droit sur l'image "enregistrer sous"), vous sortez l'image sur votre logiciel d'image et vous l'imprimez sur votre feuille de transfert.
Après quoi vous n'avez plus qu'à la coller sur votre teeshirt avec un fer à repasser.
Pour une Qualité "pro", vous allez dans une boutique à teeshirts, avec votre image sur une clé USB, et vous vous la faites imprimer sur votre teeshirt dans la boutique.
Sinon vous avez toujours les boutiques en ligne. Voir "Liens pastafariques" :Les Allemands vous font vos objets à l'image que vous leur envoyez.
Les Oriflammes :
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Patch & Badges :
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Accesoires vestimentaires :
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Art & déco
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Véhicules & Sports
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Cuisine :
Informatiue Microsoft a développé une version Windows sur la concept du Touché Nouilleux : Fond d'écran:
La vie elle même est une oeuvre d'art (parfois fort réaliste).
Elle se transmet, mais on ne sait jamais vraiment ce qui est transmis en fait...
Attention ! La vie est une maladie sexuellement transmissible !
Oh bien sûr, on transmet des gènes, mais on sait pas lesquels (pas encore). Mais plus, on transmet une histoire familiale et culturelle, dont on croit détenir les clefs, mais qui nous échappent en fait. Ce qu'on en sait n'est que la partie émergée de l'iceberg, et les enfants sont là pour nous le rappeler.
Un artiste répond à son commanditaire suivant son inspiration, voir mieux n'a même pas de commanditaire. Il croit, ou pas, délivrer un message artistique ou autre.
Mais la plupart du temps, sait-il bien ce qu'il "délivre" ? Il a bien une petite idée souvent, mais le propre de l'art est d'échapper à son auteur.
Il y a toujours un supplément d'âme que parfois l'auteur tente de restituer, mais qui passe d'autant mieux qu'il lui échappe. On admettra que certains sont plus doués à ce petit jeu de cache cache, voir que la technique ajoute souvent un plus, mais l'art véritable est aussi et surtout ailleurs, dans l'impalpable.
Souvent l'artiste croit délivrer un message, mais peut tout aussi bien se contredire sans s'en rendre compte. Les plus lucides l'admettent, qu'ils tentent ou non de le maitriser. John Lennon (Beatles) disait de "Come together" avoir voulu délivrer un message politique... et puis "ça avait tourné autrement" : Son oeuvre lui avait échappé en somme, et pour autant il était content du résultat.
L'artiste a évidemment un rapport intime avec son oeuvre qui lui échappe en partie donc. Mais pour autant peut-on dire qu'il confine à l'universalité lorsqu'il reçoit un échos mondial ?
Oui et non : Chacun reçoit l'oeuvre à l'aulne de sa propre sensibilité : Il peut y voir totalement autre chose que son voisin même s'ils sont tous deux fans de l'oeuvre. Chacun peut y voir également bien autre chose que ce que l'artiste a pu y mettre sciemment ou inconsciemment.
Alors soit, il y a bien sûr certaines convergences dans les engouements collectifs qui répondent à l'air du temps, voir à une certaine universalité, mais c'est affaire de résonnance.
On ne peut pas vraiment dire qu'il y ait forcément un lien entre l'artiste et l'admirateur de son oeuvre, qui lui échappe dès lors.
Mais il se passe quelque chose quand l'oeuvre passe à la postérité, comme un Dieu qui fonde une communauté. Chacun se reconnait dans une filiation commune, bien qu'illusoire. Peut-on dire que tous les catholiques croient en un même Dieu, et tous les sunnites en un même Allah ? Surement pas... chacun a un rapport privilégié envers sa Déité. Le paradoxe réside en ce lien commun, et pourtant si différent d'un individu à l'autre.
Pour illustrer, je prendrai l'exemple de l'astrologie. Soit une réunion dont les personnes ne se connaissent pas. On lance alors la discussion sur l'astrologie, et dans le quart d'heure qui suit tout le monde a fini par mieux cerner son voisin, que celui-ci y croie ou pas d'ailleurs. Non pas que l'astrologie soit juste en soi, mais elle fait parler chacun sur lui même. Cela crée du lien social, tout simplement. L'astrologie est aussi intéressante dans la mesure ou elle admet que les affinités ne se font pas forcément par signes, mais parfois entre signes opposés (là s'arrête l'intérêt). Tel n'est malheureusement pas le cas sur les questions religieuses beaucoup plus sectaires.
Des adeptes de la licorne rose, du FSM, athées, et agnostiques pourraient ainsi se trouver plus d'accointances avec un adepte qui n'est pas de sa chapelle qu'avec un coreligionnaire.
La laïcité devrait pouvoir palier à cela, et le Pastafarisme, en tant que laïque, est une passerelle (bon, c'est pas gagné).
Certains oiseaux se rassemblent avant les grandes migrations pour piailler tous ensemble. En fait, cela a une influence sur leur reproduction. Ces piaillements les renseignent sur leur nombre, et sur leurs difficultés de l'année (piaillements joyeux ou angoissés). De même, la messe du dimanche n'est pas tant importante dans son contenu que dans la façon dont chacun va s'y présenter, et pialle à la sortie de la messe : "oh.. untel a l'air abattu, et unetelle a une bien belle robe brodée, et de nouveaux bijoux, etc."
C'est un régulateur social : Allez au théâtre, à la plage, au supermarché, ou à la Gay Pride sont du même ordre ; Sans parler de la messe télévisuelle dont on parle le lendemain au boulot.
Chacun met en scène sa vie artistiquement pour se situer dans le grand cirque de la vie par rapport aux autres, et cela informe la communauté sur son état de santé (de soi et de la communauté).
En sociologie le structuralisme procède de même : Il s"agit plus de repérer les cultures les unes par rapport aux autres, que d'établir une hiérarchie de valeurs. Tel courant se porte bien, tel autre est en perte de vitesse, par rapport à un mouvement global ; demain sera peut-être inverse, mais chaque tendance informe sur la compréhension du mouvement global. Il n'y a pas de point de référence fixe.
Ceci dit le Pastafarisme a enfin posé ce point de référence universel qui nous manquait jusqu'ici.
Pour en revenir à l'art, la boutique de Ben était exposée à Beaubourg, et chacun d'ajouté un petit commentaire sur des chutes de papier peint de la boutique. J'y ai rajouté "cette oeuvre n'eut pas été achevée sans ma signature" et de signer. Pour dire que l'oeuvre n'existe que dans l'investissement de son admirateur. Elle n'existe que dans cette interactivité. Une autre oeuvre était constituée d'objets hétéroclites pêle mêle dont on pouvait faire le tour, mais bien que l'espace soit suffisant pour qu'on pénètre son périmètre personne ne le faisait, et je me suis permis donc de franchir cette limite symbolique : Je n'étais plus spectateur de l'oeuvre mais un élément de cette oeuvre : Mais signifiant aussi par là que j'en faisais déjà partie rien qu'en la regardant de l'extérieur auparavant.
Mais ils ont résolument refusé que je mette des moustaches à la Joconde : Comprends pas ? (Ceci dit des artistes le font sur des pastiches)
Ainsi un bon concert est un concert ou le public est généreux : Participe quoi !
J'étais à un concert de rock dans une salle de théâtre : Franchement rester assis sur son siège était une "hérésie" à laquelle chacun se plia pourtant. j'allai dans une travée pour danser, imité par de rares comparses : Méfions nous, la vie est une oeuvre d'art, mais trop souvent la place du spectateur a été définie par avance , l'empêchant d"en profiter pleinement. C'est au spectateur de définir sa place.
Une autre foi_ , à un concert de blues, je me permis de faire quelques vocalises façon godspell (déjà). Le chanteur tendit ostensiblement l'oreille, et mis son pouce en l'air en signe d'approbation.
Tout ceci pour dire que la messe n'est pas écrite d'avance : Elle mérite qu'on la fasse vivre en la réécrivant au faire et à mesure. A nous de l'investir.
Le Happening :
On enfonce une porte ouverte en disant qu'une oeuvre n'existe que dans le regard porté sur elle, et un courant artistique, le happening, le souligne : Ce qui importe c'est le sentiment que l'oeuvre inspire au spectateur, et non point l'oeuvre dans son écrin inaccessible. Le "happening" essayent de mettre ce "sentiment" au coeur de l'oeuvre en favorisant son expression. Précisons : Dans le happening, l'oeuvre n'est plus tant l'oeuvre proprement dite, mais aussi, et surtout, elle est tout ce qu'elle sucite chez le contemplateur : Le spectateur et ses réactions font partie intégrante de l'oeuvre en soi, et plus du fait le spectateur en devient donc l'auteur, au même titre que l'artiste à l'origine du prétexte à cette oeuvre dynamique.
C'est le principe du ciné club : On regarde et on discute de son point de vue avec les autres après. Evidemment certains artistes donne dans la facilité : Balancez donc un seau d'eau froide sur vos spectateurs provoque une réaction, c'est sur ! Bon, la provocation provoque des choses intéressantes, mais pas forcément d'une profondeur instructive. Sauf si l'auteur tente d'expliquer la portée métaphorique du seau d'eau glacée : Il a intérêt à être très bon !
Ce fut le principe de la pub Beneton à une époque : Art, provocation, ou pur accroche publicitaire ? Quoi qu'il en fut les "réactions" en firent un vrai "happening" qui dépassa et échappa à la simple accroche publicitaire... (même si cette échappée fit partie de cette accroche en soi).
Le "happening" est un art difficile et tout en nuances : Par exemple "La Joconde"
Point n'est besoin d'ailleurs, de mettre des moustaches à la Joconde pour faire du "happening" en se donnant Duchamp ; Quoi que la réaction des contemplateurs, de l'establishment artistique et étatique, de la presse seraient sans doute instructif à maints égard. Non, il suffit d'entamer la discussion avec un autre contemplateur, de façon assez bateau d'ailleurs, pour mieux inviter à l'expression (intime tout de même) de l'opinion des autres et leur confrontation.
La difficulté est souvent d'ordre théologique : le Maître déifié c'est l'artiste, et l'adorateur est bien trop insignifiant face à sa grandeur pour se permettre un avis quelconque. Accessoirement, on peut faire appel à un guide (spirituel : prêtre ?) qui nous décriptera ce qu'il est bon d'en penser d'un point de vue érudit.
Une oeuvre à Beaubourg comportait de petites Tours Eiffel à ses pieds afin que les spectateurs les emportent, mais les gens n'osaient pas, et Beaubourg est resté avec un tas de tours Eiffel sur les bras.
Aussi l'artiste "happynissien" est-il amené souvent à la provacation. Si votre voisin ne répond pas à vos opinions sur la Joconde, vous pouvez attaquer le dogme en disant que "Cette oeuvre n'est qu'une croute informe, dont la réputation est très exagérée" : Si l'adorateur n'est pas digne de commenter le Maître, il est par contre en devoir théologique de le défendre contre les attaques.
La subtilité consiste en fait à mesurer la timidité du spectateur, et éventuellement à ne pas s'imposer face à une personne qui n'a tout simplement pas envie de discuter(dommage, mais c'est son droit).
Le "happening" consiste à briser la barrière Théologique, pas à violer le spectateur, et la nuance est parfois ténue. Face au silence du voisin, vous pouvez sortir un marqueur en disant que "finalement Mona Lisa serait mieux avec des moustaches" : Si la discussion ne s'amorce toujours pas, le seau d'eau glacée, ou la prise d'otage ne s'impose peut-être pas (quoi que ?)
Le Monstre en Spaghetti volant, quoi que parfait et Omniscient, est quand même un Sacré poivrot, très approximatif donc dans ses Desseins Innitelligents, que nous pouvons commenter donc, voir critiquer jusqu'à envisager d'en corriger les inconvénients les plus dérangeants. "IL" l'a dit lui même dans ses "8 condiments" : "JE ne suis pas vaniteux" (mon oeil). L'oeuvre du Créateur y est donc à investir comme un gigantesque happyning : L'oeuvre n'est point donc le monde et les créatures qui l'habitent dont nous serions la clef de voute, une oeuvre sacralisée dont on aurait pas le droit de toucher, voir de critiquer, car appartenant à son Créateur... mais donc un happening ou les spectateurs ferait partie intégrante de l'oeuvre et de sa création in fine, en en étant à la foi_ l'objet (sa création originale) et son recréateur permanent par l'apport de son point de vue sur lui-même, ce qui l'entoure, et le créateur premier lui-même.
Le "Happening" est donc une composante essentielle de la contemplation de l'oeuvre de Notre Créateur.
Ce blog est une messe déjà bien dense, soit mais pas figée par son auteur. En fin de blog , vous trouverez une extension de blog où vous êtes libre de vous exprimer... ou pas... (en plus des commentaires en bas de page) de toute façon ne pas s'exprimer est une façon (spectatrice et moins riche) de s'exprimer.
Théologie du mouvement Punk !
Malentendu fondamental : A l'origine le Punk ne consiste pas à adopter une attitude et produire des sons dérangeants pour choquer le puriste.
Non ! le mouvement Punk est une réaction au purisme élitaitare, qui voudrait que l'art soit produit par une élite de perfectionnistes pour des exégètes. A l'époque en musique populaire, les groupes anglo-saxons, cherchaient tous à être les meilleurs dans leur domaine : que ce soit dans la chansonnette (Beatles), le pshychédélisme(King Krimson, Pink Floyd), la performance (Clapton, Hendrix), l'expressivité (Joplin, Cocker), soul, jazz, ,etc., voir même le décalé (L Reed, Bowie).
Il n'y avait plus guère de place pour les groupes ordinaires, qui n'avaient que la prétention de juste faire de la musique pour le plaisir, sans chercher plus avant une quelconque forme de perfection, tant dans la composition que dans l'exécution.
Alors nacquit le mouvement Punk qui ne voulait au départ que ce plaisir simple de faire "sans se parfaire".
Evidemment, les critiques, et une partie du public, désormais habitués à l'excellence, décrièrent ce style baclé, ce d'autant que le public s'identifiait à ce qu'il écoutait (je suis excellent si ce que j'écoute est excellent). Notons au passage que l'exigence pesant sur la qualité des prestations ne pesait plus sur les seuls artistes : Prendre son pied dans une certaine médiocrité devenait difficile même pour le narcissisme du spectateur... Le punk fut très vite confronté à ce dédain, et tomba en partie dans la provocation : " Eh oui ! nous jouons mal, et alors... ça ne nous empèche pas de prendre notre pied ! Mais tenez... on peut même jouer encore plus mal, pour bien vous prouver qu'on n'en a rien à faire de votre prétention à vouloir nous faire taire pour médiocrité : Même hyper mauvais, nous avons vocation à nous exprimer quand même".
L'idée de départ n'était pas de chercher à être mauvais, mais d'être juste assez bon pour prendre son pied à minima. Par exemple la musique celtique pourrait être qualifiée de Punk : Bien sûr ils cherchent à faire de leur mieux, mais sans prétention, mettre de l'ambiance se suffit à lui même sans plus.
Alors certes, une partie des Punks on fait de la provocation leur fond de commerce (à la limite de renier le mouvement en recherchant l'excellence dans la provocation), mais il a permis aussi à toute une génération de musiciens de reprendre confiance en leur mission de simple divertissement sans autre prétention : Prendre son pied avec son public malgrés quelques couacs se suffit à lui même.
La "House" en est d'ailleurs l'héritière directe du concept.
Bon ! vous aurez peut-être reconnu notre Joyeuse Déité Inconséquente, Hautement Fêtarde et Ivrougnesque au Plus Haut des Cieux dans ce portrait de la punkytude : C'est sûr "IL" n'a pas cherché à donné dans l'excellence lors de sa Création Ivrougnesque du monde : Bon, c'était juste pour le plaisir, comme ça...
Qu'est-ce à dire aussi, notre vie est une oeuvre d'art, mais pour certains il ne conviendrait pas de s'approprier l'oeuvre de sa vie, tant qu'on ne maîtrise pas les capacités suffisantes pour prétendre à l'excellence : "Laissez donc l'élite modeler votre vie à sa convenance : Ce sera tellement plus beau". Lâchez vous donc dans la punkytude : point n'est besoin de viser l'excellence, prenez donc votre pied à façonner votre vie sans plus de prétention que de prendre votre pied à le faire, et envoyez donc promenez les cassandres critiques élitistes sur la qualité intrinsèque de votre oeuvre.
P.S. : Bon, internet c'est bien pour l'expression collective, mais rien ne vaut le contact direct du prosélytisme dans la rue : Du happening , du bon, du vrai, dont nous vous entretiendrons ici prochainement (faites nous part de vos expériences en la matière).
L'attentat contre Charly Hebdo pose le problème : A-t-il franchi la ligne jaune ?
Débat organisé sur la chaine parlementaire à l'appui... lamentable : Aucun pastafarien n'y était invité comme d'hab. !
Analysons : Le sacré, ce n'est pas seulement la religion en soi, c'est aussi toute valeur sociale sacrlisée. Les valeurs sacrées de la république, intouchables ; Une pseudo identité nationale sacralisable ; la sacralisation de la science, etc..
Alors en France, le droit à l'humour satirique est intouchable, assimilé au droit à la critique constructive. Doit-on pour autant le sacraliser ?
Il y a une nuance importante entre droit d'existence et sacralisation. En matière laïque, les religions ont droit d'existence, mais pas à la sacralisation : Le blasphème n'est pas reconnu (sauf en Alsace Loraine), et l'on peut critiquer les religions, voir se moquer de leurs travers. D'ailleurs, même les cathos ne s'en privent pas à l'occasion depuis des siècles.
Pour l'humour satirique, il en va de même, il ne s'agit pas tant de le considérer comme intouchable, et le débat sur LCP en est la preuve, mais de lui accorder droit d'existence. L'humour, l'art ont droit de cité, mais on peut les critiquer, les fustiger même, mais sans remettre en cause leur droit d'existence intrinsèque.
Les religieux ont droit de réponse critique sur l'humour : A eux de se montrer plus convainquants que les humoristes critiques. C'est un combat idéologique normal en démocratie, mais débat ne signifie surement pas interdiction d'expression du camp adverse par manque d'arguments valables à opposer en face.
Y a -t-il une ligne jaune ?_________________________________________
En matière religieuse il y a une ligne jaune : c'est le sectarisme. Ce sectarisme se caractérise précisément par l'interdiction de remettre en cause, ne serait-ce qu'à minima, une ligne idéologique sacralisée. C'est donc aussi une interdiction formelle et systématique d'aborder des points de vue critiques exogènes. Même les catholiques remettent en cause certains points de la théologie vaticane, et ont même parfois gain de cause (Cf. préservatifs).
Alors le jour où l'humour satirique pronera l'interdiction de droit de réponse à ses attaques pour blasphème aux valeurs "sacralisées" de l'humour on pourra parler effectivement parler de sectarisme. Mais c'est impossible.
Pourquoi ? Supposons qu'il en soit ainsi, resterait toujours aux religieux la possibilité de répondre par l'humour à la critique satirique. Les satiristes ne pourraient interdire ce type de droit de réponse du fait même de la sacralisation de la pratique de l'humour en elle-même.
D'où l'humour satirique est en soi insacralisable de par sa nature intrinsèque.
Ouf, le Pastafarisme a eu chaud sur ce coup là ! De fait l'humour pastafarien est son propre pare feux aux dérives dogmatiques et sectaires. Et le Monstre Spaghettien Volantisme tutoie la ligne jaune sans jamais la franchir : CQFD. ->
Humour blessant ?
Les puristes nous font remarquer que l'humour peut être blessant, voir ostracisant. Il y a un humour raciste qui rabaisse le camp adverse en appelant à la haine de l'autre, mais la démocratie a tout de même interdit l'incitation à la haine raciale (sectaire en soit). Alors oui, la ligne jaune sectaire ne doit jamais être franchie, mais elle n'est pas toujours claire.
Ainsi fustiger l'Islam, les croyances (religieuses ou profanes) est-il sectaire ?
Oui et non :
Oui si cela tend à interdire leur expression, et à ostraciser les personnes... et plus spécialement celles qui n'abondent pas dans le sectarisme des extrémistes marginaux de leur propre culture.
Non, si il se situe au niveau du débat d'idée. Le débat d'idée peut être blessant quand on remet en cause une ligne directrice de raison d'existence. Mais encore une fois faudrait-il que ces "lignes de vie" n'invalident pas elle-même les lignes d'existence d'autrui de façon sectaire. Le débat se doit donc d'être éclairant et non gratuitement blessant : La blessure morale y est inévitable, mais ne se doit d'en être le but... Il s'agit de garder en ligne de mire le caractère éclairant de l'argumentaire, quitte à blesser.
On peut essayer d'y mettre quelques formes de ce coté, mais un des arguments du débat consiste parfois à jouer sur la corde sensible du "Tu ne peux dire quoi que ce soit de blessant à mon encontre". Argument falacieux tant que dire qu'on ne croit pas en la même chose puisse remettre en cause douloureusement la croyance de l'autre par définition. C'est un aléas incontournable du débat qu'il faille assumer, sauf à critiquer les pirates, il y a des limites tout de même.
Responsabilité ?
Un autre argument en est la responsabilité de l'humoriste. Certains essayent de leur coller sur le dos les rétorsions des intégristes sur les populations chrétiennes en terre musulmane, les attaques d'ambassades, etc..
Mais soyons clairs, ces attaques sont soigneusement orchestrés par des mouvements extrémistes qui pratiquent la politique de la prise d'otage, et ils ne sont pas forcé d'y abonder : c'est leur responsabilité de choisir une telle tactique qui les invalident d'ailleurs idéologiquement : s'en prendre à des chrétiens pour les "péchés" des athées ?
Doit-on céder au preneurs d'otages ?
Le gouvernement norvégien doit-il foutre à la porte les musulmans parce que leur présence blesse les intégristes chrétiens, menaçant d'attentats ? Au demeurant les intégristes islamiques s'en sont pris aux chrétiens en Egypte après la révolution sans aucune provocation occidentale (qui ont ramés dans le sens de la révolution égyptienne de surcroit). Donc, les intégristes n'ont guère besoin de provocation pour s'en prencre aux minorités au jour le jour, ils instrumentalisent simplement les débats occidentaux dans leurs visées sectaires afin d'y mettre un petit coup d'accélérateur à l'occasion. A la limite ces petits coups d'accélérateur ne font que mettre en lumière leur sectarisme rampant par ailleurs, qui aboutirait aux même effets sur le long terme sans qu'on s'en apperçoive. Au moins là, c'est clair.
Il est d'ailleurs suspect que ces fanatiques s'en prennent aux blasphèmes les plus grossiers, voir les montent de toutes pièces, nous le constatons parfois : Celà dénote une volonté délibérée de fanatiser des foules.
Parce qu'il existe maints ouvrages bien plus critiquement blasphèmatoires, mais aussi plus sérieux sur la remise en cause de l'Islam et ses valeurs les plus sacrées : Où Mahomet est présenté comme une vague légende mise en forme deux à quatre siècles après les faits supposés carrément... où La Mecque même serait aussi une ville érigée après ces-dits faits et participerait de cette "mythologie", et ne parlons pas de la prétendue histoire officielle des premiers Califes, mythologie formalisée après coup encore.
Racontars négationnistes islamophobes de quelques trublions incultes penseront certains. Sauf que ces traveaux ont été menés depuis fort longtemps par de doctes professeurs d'universités,, historiens et archéologues réputés pour leur sérieux, et autres spécialistes de renom invités à faire des conférences dans les cercles universitaires.*
Alors de quoi retourne-t-il ?
D'abord, toutes les mosquées du premier siècle, et jusqu'à fort tard ensuite pour maintes autres, étaient tournées vers Jérusalem et non La Mecque, or la deuxième sourate du Coran, qu'on ne peut donc pas rater, et sensée avoir été écrite dans la deuxième décénie après Mahomet, prescrit de prier vers La Mecque. Il est impossible qu'architectes et commanditaires aient pu zapper cette prescription impérative, à moins que le Coran ne fut écrit et diffusé que très postérieurement.
D'ailleurs les textes placerait La Mecque à 150 km de son emplacement actuel, et aucun texte non musulmande l'époque (non remaniés eux) ne fait état d'un centre cultuel d'une telle importance à priori.
Par ailleurs des gravures scripurales religieuses couvrant la période initiale de l'Islam (sur plus d'un siècle) ont été retrouvées dans le Néguev : Textes proto-islamiques bien que supposément ultérieures au Coran, ne faisant mention ni d'un prophète, ni du Coran, ni de La Mecque. C'était une religion arabe et non juive se réclamant d'Abraham comme l'islam, et ayant comme centre cultuel majeur Jérusalem. Culte déviationiste non réprimé ? Précisément à une époque où les sunnites massacraient supposément les chiites pour déviationnisme ? Fort peu probable historiquement...
Il est aussi inconcevable qu'un, et même plusieurs exemplaires de cette époque charnière, d'un livre aussi saint ne soit parvenu jusqu'à nous. Car il aurait été évidemment religieusement gardé par tout dignitaire de la foi, et en premier lieu par tout Calife et/ou sultan digne de ce nom, ce au vu de la mythologie même de sa genèse (Commandité et réalisé sous les hospices des prétendus très puissants, respectés et quasiment consacrés premiers Califes par des proches de Mahomet Himself, donc écrits de la main méme de ces "apôtres" : ça ne pouvait en faire que de saintes reliques à mettre en lieux sûrs, consacrés et puissament gardés... Voir même dans des batiments spécialement dédiés et consacrés). Rien ! on a tout perdu !?!?? Même pas l'ombre d'un demi feuillet des quatre Corans supposément envoyés comme réfférence à Médine, La Mecque, Bassorah et Damas, ni des six copies ultérieures... (et qu'on ne nous raconte pas que seules 10 copie seulement auraient été faites en 400 ans). et aucune trace d'un quelconque châtiment ayant frappé les auteurs présumés de ces pertes de documents si importants ?
L'écriture tardive du Coran, telle que scrupuleusement décrite par ces doctes et sérieux historiens et archéologues, expliquent parfaitement les incohérences mentionnées ci-dessus. Cette écriture tardive renverrait donc la genèse du Coran dans le domaine de la mythologie manipulée politiquement, jusqu'à remettre en cause l'existence même de Mahomet, du moins telle que décrite dans le Coran et l'histoire qui s'y réfère ; Et plus encore renvoie l'histoire officielle de sa genèse à de la pure mythologie au point qu'on ne sache plus si les personnages des premiers Califes soient sérieusement effectifs (puisque l'histoire même de la commande d'écriture du Coran auprès des proches de mahomet serait déjà fausse, et donc leurs disputes présumées à propos d'un texte. qui n'aurait même pas existé à l'époque des faits donc).
Relativisons : Remettre en cause une lecture littérale du Coran, n'invalide pas plus l'Islam en soi que le Judaïsme ou la Chrétienté dont les théologies ont survécues à une lecture méthaphorique de leurs écritures. Et même l'Islam aurait tout à gagner par cette approche face à une lecture archaïque qui le renvoie actuellement au moyen age religieux. En tant qu'athée on pourrait presque se réjouir de cet archaïsme invalidant, mais en tant qu'humaniste on ne peut que se réjouir d'un assouplissement plus méthaphorique de la lettre du 10e Siècle..
Bien ! Les ouvrages qui exhument ces faits établis sont donc autrement plus basphématoires et insultants pour la foi innébranlable des fidèles que nos pauvres caricaturistes.
Pourtant aucune Fatwa, aucune manifestation, aucun meurtre perpétré contre : Comment ce fait-ce ?
Eh bien les diaboliser risquerait que certains exégètes les lisent pour savoir au moins jusqu'où va l'oprobe, et les commentent. Mais aussi bien, le sérieux des ouvrages pourrait bien emporter le doute, voir l'adhésion des plus intègres dans leur pensée (et l'intégrité est une qualité intellectuelle reconnue par l'Islam).
Par contre mettre les projos sur des caricatures provocantes et mal ficelées, c'est insinuer que la critique de l'Islam radical est de nature nécessairement idiote et malveillante, et là c'est plus porteur fanatiquement parlant.
Il semble clair que la liberté d'expression de "Charlie" ne soit pas remise en cause, heureusement !
Le débat porte plus sur le "timing" prétendument irresponsable de ses dernières caricatures du prophète alors que les musulmans extrémistes s'embrasent sur la sortie d'un "navet" cinématographique, "L'innocence des musulmans", d'un ressortissant américano-copte intégriste et escroc à ses heures.
Est-il bien besoin de jeter de l'huile sur le feu ? en gros.
La vie de dizaines de personnes est en jeu tout de même...
Alors première chose, comme indiqué dans notre premier article, la provocation est avant tout celle des extrémistes islamiques, et nous ne ferons pas l'amalgame avec l'immense majorité des musulmans modérés qui ont droit à tout notre respect.
Comme nous venons de le voir pour la Tunisie (voir ci dessous et au pakistan pour le blasphème), ces fanatiques n'hésitent pas à monter de toutes pièces de faux blasphèmes pour faire monter la mayonnaise. Avec ou sans provocation initiale réelle, et des coptes ont été agressés en Egypte bien avant la provocation de notre trublion américain sans aucune raison. Alors, tant qu'à être accusés et ostracisés pour blasphèmes et non orthodoxie, autant que ce soit pour de bonnes raisons, et revendiquer ce droit au blasphème où il peut encore s'exprimer.
Oui mais ce n'est pas le moment. On serait tenté de dire qu'avec les provocations fantasmagoriques des fanatiques, ce ne serait désormais jamais plus le moment : C'est le pari de ces extrémistes.
Eh bien peut-être bien les deux mon général... Que les gouvernements appliquent des politiques d'apaisement est évidemment une bonne chose, mais qu'ils réaffirment leur soutien à la liberté d'expression chez eux aussi. D'un coté ils peuvent ainsi se montrer respectueux des pays musulmans et leurs traditions (chez eux), et de l'autre laisser leurs ouailles et média libres de commentaires moins affables à leur encontre. Perso je suis plutôt pour la jouer finement et tactique en contournant les provocations, pour débattre sur le fond... mais en même temps je serais toujours là pour défendre la liberté d'expression, fut-elle innoportune stratégiquement, voir dangereuse... Parce que stratégiquement rien ne tiendrait plus si on commençait à rogner sur ce fondammental : Je ne dirais jamais que "Charlie" devait absolument le faire, mais que dénier son droit parce qu' irresponsable serait encore plus irresponsable à terme : Ca reviendrait à dire que le gouvernement Tunisien a raison de répéter à qui veut l'entendre que ce n'est pas bien de faire des oeuvres artistiques critiques sur la religion, exitant ainsi dangereusement les plus bas instincts des fanatiques.
"Charlie" fait donc oeuvre salutaire en démontrant que le terrorisme n'a pas de prise sur la liberté d'expression. Idem "Youtube" et la justice américaine ont réaffirmé ce droit malgrés les menaces, quel que soit l'inconsistance de la provocation d'ailleurs.
Oui mais bon, ce fameux timing ? Justement, c'est au moment où les fanatiques affirment le plus leurs prétentions à imposer leur coercition sur les esprits, y compris occidentaux, qu'il faudrait leur opposer un non catégorique. Merci Charlie.
Irresponsable ! Et les ressortissants français dans ces pays ? En Tunisie les sales-afistes peuvent terroriser les artistes, mettre à mal les journalistes, et dans les pays arabes menacer les chrétiens régulièrement sans parler des athées, mais pas touche aux français donc. Non ! si on va dans des contrées fanatisées, on sait où on met les pieds : On ne peut en faire l'impasse en demandant à la société française un silence radio pour mieux passer à travers les gouttes. Ce serait dire que la société française doive faire profil bas devant l'extrémisme y compris chez elle, au risque que le fanatisme y prenne ainsi ses aises.
Et n'oublions pas que "Charlie" est en première ligne : Ses locaux ont été incendiés après ses précédentes caricatures et son directeur ne peut plus se déplacer sans protection policière depuis un an. Alors les menaces sur les expatriés valent autant sur les autoctones et "Charlie" que sur eux. Oui mais quand même, ils sont innocents de ces "provocations" eux : Eh beh oui, c'est le propre des extrémistes de s'en prendre aux innocents, et si le gouvernement et ces expatriés n'arrivent à faire valoir cela aux fanatiques et pays concernés, alors il faut qu'ils en tirent les conséquences en y vivant prudemment, ou en rentrant.
Ce d'autant que lâcher du mou au terrorisme fanatique en Occident, c'est lui donner d'autant plus de prestige dans ces pays, et tôt ou tard cela se fera sentir sur ces expatriés et en occident, provocations ou pas.
Soyons clairs, les modérés de ces pays attendent aussi de voir comment la liberté d'expression chez nous peut encore faire rêver chez eux, et faire modèle pour leur société.
Ceci dit, je reste personnellement sur une ligne plus tactiquement modérée, mais Charlie est en sorte le boufon du roi, et ce rôle est précisément celui de la caricature irrévérentieuse. Alors, même si je n'abonde dans une tactique outrancière, je trouve indispensable à l'hygiène publique collective que les boufons puissent y jouer leur rôle, y compris et surtout quand le monarque se fait chatouilleux sur l'étiquette. Maintenant, que les extrémistes fanatisés tentent de sacraliser leurs délires en donnant dans la prise d'otages innocents, afin d'érradiquer l'irrévérence envers la connerie, c'est atterrant mais normal de la part de cons intégraux.
Ah ben quand même : Une réponse du berger à la bergère, intelligente et éclairée (et totalement proportionné à l'attaque idéologique initiale).
EL WATAN répond à Charlie par des contre caricatures.
Le quotidien égyptien "Al Watan" a décidé de répondre cette semaine aux caricatures publiées dans l'hebdomadaire français "Charlie Hebdo" la semaine dernière par des caricatures critiquant les relations entre le monde arabe et l'Occident.
Mohamed El Barguti, journaliste à "Al Watan", a expliqué mercredi à l'agence Associated Press que ces dessins étaient "un modèle de réaction civilisée à tout ce qui s'est passé". Le quotidien a voulu proposer une alternative pacifique aux protestations violentes qui ont secoué le monde musulman après la diffusion de la traduction de "l'innocence des musulmans" sur internet.
Là comme ça le dialogue peut s'intaurer. Non seulement la réponse est proportionnée, mais aussi nous informe plus finement sur le regard qui est porté sur nous en retour. On ne demandera pas à ces caricatures d'être plus ou moins pertinentes que leurs homologues, l'important est dans le dialogue amorcé.
Bon visiblement ils répondent plus à l'idéologie américaine (vécue comme prototype occidental ?), qu'à charlie en particulier, Car charlie fait de l'anti cléricalisme tous azimuts et pas spécialement plus islamophobe que christianophobe qu'ils renvoient dos à dos... Donc pas plus anti oriental qu'anti occidental d'un point de vue religieux.
Alors l'intérêt est aussi autre : A partir du moment où les moyen-orientaux commencent à faire des caricatures sur nous, ils pourraient bien prendre goût aux carricatures : ce qui ne peut être une mauvaise chose en soi.
La logique veut qu'une caricature ne prenne pleinement sa valeur que face à un tabou sociétal... Et caricaturer l'occident n'est pas un tabou là-bas. Donc ces caricatures ne vaudront pleinement que lorsqu'elles se juxtaposeront à des auto caricatures de leur propre société. C'est toute la force de la caricature occidentale, Charlie, Plantu et les autres n'ont jamais hésité à donner dans le dérangeant anti occidental. Ce qui dédouane leurs caricatures orientalistes d'un parti pris à priori.
Mais pas de précipitation : Un premier pas a été franchi et on s'en réjouit.
Une semaine après "Charlie", la revue satirique espagnole "El Jueves" a publié en couverture le mercredi 26 sept un dessin caricatural du prophète Mahomet où l'on voit des musulmans parmi une file de suspects lors d'une séance d'identification de la police sous la légende : "Mais... qui sait à quoi ressemble Mahomet ?"
Sa rédactrice en chef, Mayte Quilez, a expliqué le concept : Vu que personne ne sait à quoi ressemblait Mahomet, comment être sûr que c'est bien lui représenté sur une quelconque caricature ? Y compris est-il vraiment parmi les personnages de sa couverture ?
Elle la joue fine...
Néanmoins, si dans tous les pays des caricatures sortaient en même temps, les extrémistes auraient du mal à réagir seuls contre tous... Mais ont voit mal Poutine, les chinois, ou les cathos occidentaux adouber des caricatures qu'ils vivent mal pour eux même.
Par ailleurs, j'ai trouvé cette pure provocation (d'une très grande finesse également, qui frise carément l'incitation à la haine) qui n'est sûrement pas chinoise (probablement canadienne) mais pose la question de notre "humanisme" vis à vis de l'arogance extrémiste. L'attitude des fanatiques ne vaut que par l'humanisme qui lui est opposé (et auquel nous tenons pour ne pas leur ressembler précisément) : Ainsi les prises d'otages ne valent que si cela nous émeut.
Les soviètiques n'avaient pas ce problème : ils enlevaient les familles ou amis des preneurs d'otage, et les torturaient et abattaient au prix de leurs propres otages s'il fallait. De fait les prises d'otages se sont très vites arrêtées contre eux. Et étant donné l'attitude des chinois vis à vis des bouddhistes tibétains et autres opposants, ces fanatiques devraient prier tous les jours pour continuer à avoir à faire à l'impérialisme américain, plutôt que l'impérialisme chinois ne prenne le relais :
Ainsi si cette vidéo avait réellement été réalisée par un chinois, pas sûr que les foules fanatisées iraient s'en prendre à leur embassade.
Et autre question : Cette vidéo est sans doute anonyme, donc contre quelles ambassades vont se retourner les extrémistes si les caricatures devaient désormais sortir anonymement sur internet (une vidéo peut être produite en Iran, postée en Guinée et y être mise en ligne d'un cyber café).
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Question subsidiare :
Les musulmans modérés en ont marre de passer pour des barbares
français en particulier, et renforcer ainsi leur stigmatisation
De l'intérêt de ne pas faire d'amalgame : les français musulmans et laïcs ne sont pas plus responsables du manque de laïcité dans ces pays que les expatriés français ne sont responsables des facéties de "Charlie" : Soyons donc plus responsables que les fanatiques d'en face. Montrons leur donc notre solidarité, non sur les caricatures mais sur la stigmatisation que pourrait leur attirer les exactions fanatiques étrangères.
Alors ils vivent les caricatures de "Charlie" comme en rajoutant une couche dans le contexte actuel : une incitation supplémentaire à une discrimination déjà assez pesante comme ça.
Je leur dirais : "bienvenus dans la laïcité". Oh, ce n'est pas une boutade mais très sérieux. Une forme sournoise de racisme consiste à laisser s'encanailler sans rien dire les minorités de peur de les stigmatiser : Ne pas dire "voleur" à un chapardeur sous prétexte qu'il est magrébin, c'est lui signifier en sorte que ce serait dans l'ordre des choses pour lui, alors même qu'on hésiterait pas à le dire à un souchard (français de souche) parce que c'est pas digne d'un bon citoyen.
"Charlie" n'a jamais ménagé les catholiques et leurs symboles, en en rajoutant même deux couches lorsque ceux-ci se trouvaient en difficulté(Cf. : prêtres pédophiles). Ils n'ont jamais hésité à les stigmatiser alors, au contraire. Finalement, ils sont paradoxalement à l'opposé d'une stigmatisation "raciste" dans ces caricatures mahometaines : Ils agissent envers les musulmans exactement comme envers les catholiques, sans distinction. Les musulmans se sentent blessés, stigmatisés, on comprend mais c'est le jeu démocratique de la liberté d'expression : ils ne sont pas plus blessés ou stigmatisés que les catholiques en leur temps.
En sorte, ils sont traités à égalité, et les ménager serait faire du racisme paradoxal.
Patrick Timsit avait ainsi fait une mauvaise plaisanterie vis à vis des trisomiques dans un sketch, et un groupement d'handicapés avait salué favorablement cette initiative, au motifs qu'on se moquaient d'eux comme toute autre personne normale, se disant plus rabaissés par la commisération bienveillante des bien pensants, en en rajoutant une couche ainsi sur le fait qu'ils n'étaient pas "normaux". Cette mauvaise plaisanterie les ramenaient dans le champ de la mauvaise plaisanterie ordinaire, c'est à dire comme les autres.
Eh bien, pour les musulmans je propose qu'ils le prennent comme une promotion : Leur religion est considérée ainsi comme une religion "normale", traitée à égalité de férocité.
Objection votre honneur !
Les cathos ne sont pas la proie du racisme, alors attaquer les musulmans ainsi fragilisés n'est pas propice à leur implantation républicaine dans un contexte hostile : On en revient au racisme paradoxal. Ce serait comme dire qu'on ne pourrait critiquer la politique israëlienne palestinienne sous prétexte d'antisémitisme, et que celà fragiliserait leur implatation moyen-orientale dans un contexte hostile.
La critique, même de mauvais goût, vis à vis de l'Islam fait partie de la laïcité : "Bienvenus dans la laïcité" donc.
Car surtout le problème vient du manque de laïcité en pays "musulmans" (le dire ainsi pose déjà le problème), qui ne punissent pas assez sévèrement les exactions perpétrées contre les non musulmans chez eux (voir contre les sunnites ou les chiites selon, même).
Car soyons clairs, si les musulmans se sentent discriminés en France (parfois justement même mais cela n'est pas contesté, et même combattu même si les résultats se font attendre), s'ils le sentent donc, ça n'a aucune mesure avec les discriminations confessionnelles dans les pays musulmans, et je ne parle même pas des athées.
Certes, ce n'est à la France de s'aligner sur ces pays, mais à elle de montrer l'exemple... mais un minimum de réciprocité ne ferait pas de mal. Vous n'en êtes pas responsables, soit. Mais quand des exactions sont perpétrées contre les "arabisants" en France, voir des arabisants français à l'étranger, des protestations de français s'élèvent et réclament des solutions même si ça ne suffit toujours. On attend toujours que la Oumma française face entendre sa voix sur les exactions musulmanes commisent sur les non-musulmans dans ces pays :
Qu'affirme la communauté musulmane française sur les fanatiques extrémistes ? Sur le génocide arménien ? Sur les condamnations injustifiées pour blasphème au Pakistan ? Sur les fraudes électorales en Iran ? Sur les lapidations pour adultère au Nigéria ou ailleurs ? Sur Al Quaïda, Akmi. La France proteste mais ça va de soi, par contre une protestation de la Oumma française et occidentale aurait un tout autre impact sur la Oumma en ses pays, voir infléchirait leurs politiques de tolérance, qui rejaillirait positivement sur l'image qu'ils revoient.
Et même si ça n'a que peu d'effet politique là bas, la Oumma française en serait bien moins amalgamée avec les mauvaises images que ces extrémismes lui donnent, voir même en sortirait grandie et honorée en cela. Oui mais c'est leur politique intérieure : Soit mais la politique intérieure soviétique n'a jamais empêché les citoyens du monde (et certains même marxistes) de protester contre leur politique via "Anestie internationnale" ou autres... Alors...
Et en l'occurence on ne demande même pas qu'ils soutiennent le droit au blasphème, mais simplement un soutient appuyé vers les innocents martyrisés dans ces pays pour les "fautes" de quelques trublions dont ils ne sont pas responsables...
Enfin ce qu'on en dit... "Ce n'est qu'un combat, continuons le début", comme ça, rien ne risque de changer, à chacun de voir...
Enfin, je réinterpelle les délégations françaises et occidentales à l'ONU sur le vote de cette dernière sur l'Islamophobie de mars 2010 : voir page "Racisme antireligieux : Durban II"
Pour illustrer les enjeux...
Trois épisodes tunisiens
Episode 1. Voici un an, un cinéma diffusait "Persépolis" un film d'une Iranienne assez critique sur l'Iran théocratique (et sur l'occident aussi), où, malheur et damnation, Dieu était représenté physiquement (barbu dans les nuages dans des rêves), ce qui est interdit en Islam.
Remarquons que l'Islam reconnait au moins les religions du livre (chrétienté, judaïsme), qui eux ne sont pas soumis à priori par le tabou (Allah non, mais Dieu ou Yavhé, pourquoi pas par leurs croyants).
Bref le cinéma fut saccagé par des un groupe de fanatiques, qui portèrent plainte de surcroit pour manque de respect à la religion.
Bon, que les cons soient cons c'est normal... Mais le gouvernement a immédiatement fait savoir qu'il ne convenait pas de se montrer irrespectueux envers la religion. Excusant de Facto l'exaction des intégristes, et donc toute autre ultérieure.
De plus, la plainte déposée aboutit à une condamnation du propriétaire du cinéma à payer 1 200 euro d'amende : c'était assez symbolique mais signait malgré tout un délit de blasphème pas très précis dans les textes *. Mais surtout ça enfoncait le clou sur la légitimité des intégristes à s'en prendre à tout ce qui les dérange.
Episode 2. Depuis les Sales-afistes insultent et menacent, souvent de mort même, tout ce qui ressemble à un artiste en Tunisie.
Episode 3. Le 10 juin 2012 Uneexposition sur le printemps des arts(et pas arabe)se tenait à Tunis. Un huissier (!) entre dans l'exposition et exige que 4 oeuvres soit décrochées dans la journée ! Il prend des photos.
Une des oeuvres présentait une évocation de lapidation avec une inscription (gloire à Dieu), rien qu'une appologie de la charria en somme (pourquoi y voir malice ? à moins de ne pas en être fier) **.
Là où l'affaire se complique, c'est que ces clichés se retouvent tantôt retouchés dans une mosquée intégriste puis sur internet. Et quand on dit retouchés, on peut même parler de pur montage provocateur mensonger dans la mesure où, par exemple un des clichés représente un string rouge (repiqué sur une pub internet) apposé concommitamment sur un tableau représentant l'ascension de Mahomet (tableau actuellement au sénégal) : Oeuvre virtuelle donc montée de toute pièce par les extrémistes. Ca ce n'est un blasphème mais une photo d'
La nuit même l'exposition est vandalisée par les intégristes, et dès le lendemain, le ministre des affaires religieuses condamne les oeuvres sans même s'être donné la peine d'aller voir de quoi il ressortait.
Dans les mosquées les Imams appellent au lynchage des artistes pour aposthasie(renoncement à la foi Islamique !). Un mort, des blessés, des tribunaux, postes de police, administration incendiés. un saccageur par les caméras de surveillance.
Notons que ce n'est plus tant les oeuvres religieusement critiques qui sont visées(une seule eu pu en être accusée), mais bien l'expression artistique dans son ensemble en la faisant passer pour ce qu'elle n'est pas en en fabriquant de pseudos copies mensongères pour les dénigrer.
Le procédé est classique : Hitler n'a-t-il pas accusé les polonais d'avoir attaqué un poste frontière pour les envahir.
Pire, notons que l'appel au meurtre pour apostasie est grave : Il signifie bien que tout Tunisien est préssupposé musulman et que toute personne qui s'écarte du droit chemin islamique peut être accusée de renoncement à la foi et punie de mort. Encore une foi_ , ce n'est pas la position du gouvernement, mais à force de conforter les agissements des salafistes et autres fondus d'Allah, ils ont d'ors et déjà créé une situation hors contrôle.
L'ex tunisie était laïque, celle-ci ne sait visiblement plus ce que cela signifie : Ne pas troubler l'ordre publique pour des histoires de religion. Ainsi le 1er saccage du cinéma eut du être condamné moralement et judiciairement, quitte à condamner aussi le cinéma pour provocation (* ?) au pire. Les menaces et insultes aux artitstes devraient être sévèrement réprimées de même, quitte à les condamner pour provocation (* !?) idem. Force doit rester à l'état : Ce ne sont aux religieux à se faire justice eux même, sinon on quitte la démocratie pour une théocratie de fait... La Tunisie file vraiment un trés mauvais coton (plus encore que l'Egypte, mais ne préjujons pas).Ainsi, le gouvernement Tunisien élu se laisse-t-il bouffer par une propagande totalitaire religieuse.
Bon c'est une démocratie qui cherche ses marques (et en passe de les perdre), mais voyons un peu ce qui se fait de plus modéré dans un pays très anciennement démocratique, laïc et candidat à l'Union Européenne de surcroit : La Turquie.
Caricature Turque (sept 2011)
Le bureau du procureur d’Istanbul a inculpé le caricaturiste Bahadır Baruter pour «insulte aux valeurs religieuses d’une partie de la population» et requis une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu'à un an.
La caricature dépeint une mosquée à l'heure de la prière. L'un des fidèles téléphone à Allah himself pour qu'il lui permette de zapper la fin de la prière afin de pouvoir vaquer à des courses urgentes. Baruter a caché les mots suivants dans la décoration murale de la mosquée : «Il n'y a pas de dieu, la religion est un mensonge.» La caricature a été publiée dans l’hebdomadaire humoristique «Penguen».
Franchement, c'est marrant et pas bien méchant.
Alors, doit-on continuer le parcours d'intégration de la Turquie à l'U.E..
D'abord faut présiser qu'un an de prison, c'est trois fois moins que ce que promet la loi française en Alsace Lorraine, même si la jurisprudence ne suit plus. Que par ailleurs, même si l'U.E. recommande à ses membres d'abroger le délit de blasphème, celui ci a encore cours dans quelques pays qui trainent des pieds ostensiblement..
Donc on ne peut opposer cet argument contre l'entrée de la Turquie dans l'U.E., mais ça ferait quand même tout drôle si un européen devait faire de la prison pour caricature religieuse.
Sauf si l'U.E. se décidait enfin à proscrire ce délit dans ses statuts, auquel cas tout candidat devrait réviser ses législation et idéologie avant.
La question n'est pas tant dans l'idéologie des pays candidats, ou non, que dans le flou entretenu dans nos propres archaïsmes qui laisse la porte ouverte à toutes les dérives (Cf. Tunisie). Après tout les musulmans ne font qu'appliquer un principe que nous avons du mal à condamner chez nous : juste une différence de niveau, de l'Alsace à l'Iran en passant inssensiblement par l'Irlande, la Turquie, la Tunisie.
D'où : Ce n'est pas tant la Turquie qui n'est pas prête à entrer dans l'U.E., que L'U.E. qui n'est pas encore prête à son intégration, car incapable de lui demander des repositionnements clairs en matière de laïcité. Car incapable d'avoir cette position claire vis à vis de ses membres un peu trop chrétiens à ce niveau. En somme, la laïcité serait bonne pour les musulmans, mais pas pour les chrétiens.
Laïcité et rationalisme en politique. Revenons aux évidences premières : Dieu est un Monstre en Spaghetti Volant, Créateur de toute chose. La transendance politique ne peut donc faire l'impasse de ses Desseins Inintelligents sur notre devenir. Ramen